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Vous avez dit « tourisme alternatif » ?

Aujourd’hui, nous observons la montée de nouvelles formes de tourisme dites « alternatives ». De plus en plus de personnes se disent prêtes à en adopter les principes dans bons nombres de pays. Cependant, en y regardant de plus prêt, de nombreuses études montrent que les gens sont mal informés et ils ont également du mal à s’y retrouver entre les différentes appellations utilisées et les campagnes marketing en tout genre, jusqu’à même rendre certaines personnes sceptiques quant à la fiabilité de cette nouvelle façon de voyager.

Vous avez peut-être déjà entendu parlé de l’écotourisme, mais est-ce similaire au tourisme durable, solidaire ou encore communautaire? Et qu’en est-il du tourisme équitable ou responsable?

Est-ce du pareil au même ou peut-on dire qu’une de ces formes de tourisme est meilleure que les autres ?

Tout d’abord, ces formes de tourisme, malgré les quelques différences qui les séparent, ont toutes un but commun : minimiser, voire éradiquer, les effets négatifs du tourisme sur l’environnement et les populations hôtes. Il s’agit de l’essence même du tourisme alternatif !

Et oui, le tourisme a normalement un impact considérable sur les populations et l’environnement où il est pratiqué ; que ce soit par l’appauvrissement des ressources locales dû à une population ponctuellement accrue ou la destruction de certaines ressources dû à un tourisme pratiqué de façon imprudente ou intensive. De plus, de nombreuses études ont également montré que le « tourisme de masse », tel qu’il est actuellement pratiqué dans certaines régions du monde, ne participe que très peu à l’économie des pays visités. Les capitaux sont souvent rapatriés dans les pays développés et les populations locales restent donc souvent en marge de ce secteur si fructueux.

C’est pour cela que, dans les années 90, sont apparues les différentes formes de tourisme alternatif. Mais pourquoi autant d’appellations différentes ? Et bien, les organisations qui souhaitent se différencier du tourisme traditionnel opèrent de façon différente et leurs projets s’attaquent à des problèmes spécifiques à la région où elles se trouvent: elles peuvent choisir de se concentrer sur l’aspect culturel, environnemental, social ou les trois à la fois.

Le tourisme durable, par exemple, contribue à préserver sur le long terme les ressources naturelles, culturelles, mais aussi sociales d’une région. Le tourisme solidaire, quant à lui, met tout en en œuvre pour favoriser un réel échange avec les populations locales et, contrairement au tourisme communautaire, l’accueil des visiteurs n’est pas forcément directement géré par les populations locales. En ce qui concerne le tourisme équitable, il soutient des modes de gestion respectueux de l’environnement, fait participer les populations d’accueil, et assure une rémunération juste et équitable du personnel. Pour ce qui est du tourisme responsable, c’est un terme générique. Cela signifie être conscient de l’impact que l’on a sur un territoire donné et sa population et agir en fonction !

Ce que je vous propose c’est l’écotourisme. “Protéger l’environnement est notre leitmotiv. Nous minimisons l’impact environnemental de notre activité, nous développons des projets de conservation et multiplions les campagnes de sensibilisations”

Ex : dans les îles Perhentian, au nord-est de la Malaisie péninsulaire, notre équipe mène régulièrement des campagnes de sensibilisation en faveur de la protection des coraux et des espèces en voie de disparition, telles que les tortues de mer).

Mais nous ne nous arrêtons pas là ! Nous sommes convaincu que la protection de l’environnement et le développement communautaire sont étroitement liés. C’est pourquoi, nous travaillons de façon étroite avec les populations locales et nous fournissons des opportunités d’éducation et d’emploi là où c’est nécessaire. Nous favorisons également les échanges entre voyageurs et les populations hôtes et protégeons les héritages culturels.

Nous parlons aussi parfois de « volontourisme » : les voyageurs qui se joignent à nous agissent comme des bénévoles. Ils participent à toutes les activités de nos projets solidaires et ont la possibilité d’avoir un impact positif, non seulement grâce à leurs donations, mais également grâce à des actions directes.

 

Pour conclure, on peut dire qu’il n’y a pas qu’une seule façon de voyager ! Il y a une multitude d’initiatives innovantes qui valent le coup d’être découvertes. Pour trouver celle qui vous convient, demandez-vous simplement ce que vous souhaitez retirer de votre expérience à l’étranger.

Cependant, il est important de se souvenir d’une chose : visiter un pays étranger, c’est comme pénétré dans la maison de quelqu’un. On effleure l’identité d’un peuple et d’un pays dans ce qu’il a de plus quotidien et, qu’on le veuille ou non, on laisse toujours une trace derrière soi. Alors, en choisissant tel ou tel voyagiste, en adoptant tel ou tel comportement, vous choisissez également quel type d’impact vous souhaitez avoir.

.Si vous souhaitez vous lancer dans ce que certains appellent « l’écovoyage » pour vos prochaines vacances, mais ne savez pas comment vous y prendre, commencez par découvrir les gestes du parfait « écovoyageur » sur des sites tel qu’Ecotourism.org.  N’hésitez pas aussi à parcourir le site internet de notre partenaire pour plus informations.

Et si vous avez déjà décidé d’être respectueux des milieux que vous visitez et d’abandonner la quête de l’extraordinaire et de l’exclamation, qui fait le fond de commerce du tourisme de masse, alors vous êtes déjà un écovoyageur en devenir !

Continuez comme ça et apprenez à connaître les endroits que vous visitez, émerveillez-vous des petites choses qui diffèrent de votre propre culture et de votre quotidien. Recherchez la rencontre et le partage. Gardez le cœur ouvert et souvenez-vous que le voyage commence là où s’arrêtent nos certitudes !

Par Odile Tezel

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